Processeur
Signetics 2650 CPU à 3.58 MHz
Mémoire
512 bytes
Vidéo
128 × 208 / 128 × 104 en 8 Couleurs
Audio
2 canaux , "Beeper" et "Noise"

Voici une console qui a fait un passage éclair dans l’histoire des jeux vidéo, mais qui compte quelques fans, grâce à qui (et bien sûr à l’Internet) sa mémoire est arrivée jusqu’à nous. Apparue en 1982 en même temps que l’Atari 5200 et la Colecovision, deux consoles beaucoup plus puissantes, l’Arcadia 2001 d’Emerson Radio Corp. (une compagnie Américaine fondée  en 1948 qui s'est spécialisée dans l’électronique, dont c’est là la première tentative d’incursion du marché des jeux vidéo) n’a pas eu la moindre chance de s’imposer. L’Arcadia 2001 est une console voulue portable par ses concepteurs, d'où sa petite taille. Elle est même capable de s’alimenter au moyen d’un adaptateur 12V, ce qui permet par exemple de la brancher sur l’allume-cigare d’une voiture. Ses deux joypads sont très similaires à ceux de la Mattel Intellivision, avec toutefois au milieu du disque de contrôle un trou taraudé permettant de visser un petit bâton le transformant en mini-joystick. On peut s'interroger aujourd’hui sur le pourquoi de la sortie d’une telle console. Comment à-t-on pu lancer sur le marché un produit aussi peu compétitif ? D’ailleurs, en reconstituer l’historique n’est pas chose facile tant sa sortie a eu peu de retombées médiatiques.Il s’avère en fait que le but d’Emerson est, à l’époque du développement de l’Arcadia 2001, de surpasser techniquement l’Atari VCS 2600 et de proposer des jeux s’approchant de ce que l’on trouve dans les salles d’arcade. Hélas, c’est compter sans la politique agressive d’Atari sur l’acquisition des licences à succès. La compagnie fondée par Nolan Bushnell ne se contente pas de se réserver le droit exclusif d’utiliser des noms tels que Pac-Man, Defender ou Space Invaders, mais se montre prête à dégainer ses avocats dès que le concept d’un jeu commercialisé se montre un tant soit peu similaire à de tels titres (on se souvient notamment du sabordage de la sortie de KC Munchkin! sur Philips Videopac). Il apparaît aujourd’hui que peu avant la sortie de l’Arcadia 2001, Emerson avait bel et bien commencé le développement de clones des jeux d’arcades les plus populaires auprès des joueurs, mais ces jeux ne sont pas sortis à temps. Emerson a du en effet les retoucher à la dernière minute pour éviter de coûteux procès, retardant leur sortie, qui finalement n’a jamais eu lieu, l’Arcadia 2001 ayant été abandonnée entre temps. En dehors de cet aspect des choses, l’Arcadia 2001 a reçu un autre coup fatal avec la sortie de la Colecovision. Personne n’attendait en 1982 le lancement d’une console si puissante, à côté de laquelle elle fait pâle figure. Emerson va même perdre toute crédibilité en communiquant à la presse des spécifications techniques mensongères pour sa console, dans une vaine tentative de sauver la face. La commercialisation de l’Arcadia 2001 n’aura en tout duré qu’un an, mais la console s’est tout de même répandue dans le monde entier, avec des appellations différentes :
- En France, sous le nom d’Advision Home Arcade.
- En Italie, sous le nom de Leonardo.
- Au Canada, sous le nom de Leisure-Vision.
- En Allemagne, sous trois noms différents, Hanimex HMG2650, Schmid TVG2000 et Tele-Fever.

La qualité d'ensemble de cette ludothèque se situe quelque part entre l’Atari VCS 2600 et l’Intellivision en terme de graphismes et de son, c’est à dire que les jeux figurent le plus souvent des sprites grossièrement dessinés sur fond noir, un standard visuel en 1982, que la Colecovision s'est chargée de battre en brèche. Les jeux sont bien sûr stockés sur cartouche, celles-ci revêtant un aspect différent selon le modèle d’Arcadia 2001. Certains modèles sont du reste aujourd’hui totalement introuvables. Une petite partie du catalogue de jeux pour l’Arcadia 2001 a été, après la disparition de celle-ci, convertie pour VCS 2600.

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